27 décembre 2015

Petit texte du soir...

Un petit texte spontané et improvisé, écrit hier sur mon Face Book que je remets finalement ici car il semble toucher beaucoup de gens, alors qu'il n'était que le reflet de mes états d'âmes, alors je partage ici du coup, car je montre beaucoup mon travail d'illustratrice mais jamais celui d'auteure, et bien que ce texte ne soit en rien un texte fait pour l'écrit mais juste le reflet de mon âme, je le pause ici quand même...


Lorsque tu accrocheras ton seul bonheur aux rires de tes enfants réunis.
Lorsque tu ne sentiras le doux parfum de la vie que lorsqu'ils sont tous à tes côtés.
Lorsque seules leurs joies réveillent les tiennes.
Lorsque rien n'a de goût s'ils ne sont pas près de toi...
Alors tu seras perdue comme moi à l'heure où ils s'envolent du nid, car tu n'auras construit ta vie qu'autour d'eux sans t'en rendre compte, en oubliant la tienne.
C'est une brûlure silencieuse et invisible, quelque chose qui ne s'explique pas car on ne peut la justifier auprès des autres sans être jugée.
Alors il te faudra te fabriquer une tour, une tour où tu y rangeras de nouveaux bonheurs factices qu'à toi et inventés de toutes pièces, des buts et des raisons dérisoires et des objectifs personnels imaginaires.
Te reconstruire et te préparer vers le compte à rebours à l'envers, à l'époque où ils n'étaient pas, et que tu les imaginais seulement, et te préparer doucement à ranger dans un livre ces doux rires d'enfants et ces moments si précieux qui ne seront plus, car ainsi va la vie et on ne peut arrêter le temps qui passe.
Le temps est un voleur de bonheur, tu commences ta vie sans eux, les enfants, et probablement tu finiras sans eux aussi dans une pièce blanche au fond d'un couloir où tu te souviendras en fixant le ciel à travers la fenêtre.
Leurs passages dans ta vie, lorsqu'ils sont à tes côtés durant leurs enfances sous ton toit, sont à l'image d'une tornade dévastatrice et ravageuse du coeur dont tu deviens dépendante.
Eux: il deviennent l'oxygène que tu respires, l'eau que tu bois, la sève qui te maintient debout, et lorsqu'à leur tour l'oxygène leur manque et que tu les étouffes sans t'en rendre compte, ils partent respirer ailleurs en menant avec eux tout l'air qui te permettait de respirer, toutes les chansons qui te faisaient danser, tous les parfums et tous les rêves qui remplissaient ta vie....
Il n'y a point d'amour plus fort que celui d'une mère ...

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